Volet 2. Les solutions fondées sur la forêt
Mise en place des essais en agroécologie en grandes cultures
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Mise en place des essais en agroécologie en grandes cultures
L’intérêt des couverts en interculture courte (entre deux céréales ou colza/céréales) ou longue (céréales / tournesol ou maïs) n’a cessé de croître au cours des dernières années, notamment en lien avec l’adaptation des pratiques agricoles en fonction des exigences de la Directive Nitrates (mise en place de culture intermédiaire piège à nitrates) et plus récemment le verdissement de la PAC (mise en place de Surfaces d’intérêt Ecologique (SIE), pouvant être des dérobées ou des couverts végétaux). Ces couverts permettent de mieux structurer le sol, de maintenir un taux plus élevé de matière organique, de limiter le lessivage, d’augmenter significativement la biodiversité, de lutter contre les adventices et ainsi de limiter l’utilisation des produits phytosanitaires.
Afin de proposer de nouvelles alternatives, en s’inspirant des cycles de l’azote, de l’eau et du carbone en forêt, nous avons développé de nouvelles techniques agronomiques « en rupture », telles que la technique du « relay cropping » (culture relais en français). Cette technique consiste à semer une deuxième culture (généralement une culture de printemps) dans la première (généralement une céréale d’hiver) plusieurs mois avant la récolte de celle-ci. La 2ème culture bénéficie donc d’une longueur de saison de croissance plus importante par rapport à une implantation après la moisson (semis en dérobé), favorisant ainsi le développement de la biomasse et la quantité de graines produites (rendement). Si cette technique permet d’éviter les périodes climatiques non propices à une implication de culture de printemps, elle reste difficile à mettre en œuvre et son impact agronomique, environnement et économique restent encore à quantifier.
Le projet vise à tester si les cultures en relay cropping, dont l’objectif premier est de maintenir un couvert végétal permanent, pourraient également permettre :
Les essais ont été conduits avec de l’orge/soja, du blé/soja et du blé/sorgho en relay-cropping, et en dérobé (semis après la moisson).
Les résultats au champ montrent globalement une réduction du rendement de la céréale en relay cropping de 17% par rapport au semis en plein en agriculture conventionnelle et de seulement 3 % en agriculture biologique. Le blé en relay cropping a fortement compensé (50% de la surface semée), notamment en agriculture biologique où celui-ci a atteint des hauteurs très importantes (voir figure 2 ci-après). Des essais de modulation de densité de semis ont par ailleurs été réalisé grâce au semoir prototype. La densité de semis a pu être modulée en temps réel en fonction de la teneur en matière organique dans les sols (Figure 3), mesuré en continu grâce aux capteurs embarqués (voir bilan 2021). Nos résultats mettent évidence un gain de rendement global (céréale + soja; LER = 1.8), et économique (54%) en relay cropping comparé au semis de blé et orge en plein.
2023
2022
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