Contexte

Contexte

Au vu du bilan positif des quatre premières éditions de la chaire Gilles Deleuze autour de la thématique « Métropole, nature, démocratie », la chaire se renouvelle en 2019 avec un projet triennal centré sur le sujet des nouvelles mobilités terrestres et aériennes, et sur les questions économiques et sociétales qu’elles soulèvent.

Nous vivons un changement d’ère, marqué par l’essoufflement des politiques de transport traditionnelles et l’émergence des nouvelles formes de mobilité : partage de véhicules et d’infrastructures, émergence de solutions technologiques novatrices. Elles ont toutes en commun d’être fondées sur le numérique nomade, qui amplifie les possibilités d’appariement entre offreurs et demandeurs de transport.
Avec l’émergence de la mobility as a service et de la sharing economy, c’est la Troisième Révolution des Transports qui s’annonce. Elle soulève des questions primordiales, dans les domaines économiques, politiques, juridiques et sociologiques. Face au bouleversement annoncé du paysage de la mobilité, la chaire NOVAMOB aborde cette thématique au prisme des Sciences Humaines et Sociales, dans une approche interdisciplinaire.

Outre la mobilisation d’un.e universitaire invité.e, la chaire prendra appui sur des travaux de recherche portés par les universitaires impliqués, ainsi que sur des actions de formation, de prospective et de partage d’expérience impliquant chercheurs, étudiants et acteurs des mobilités.

Le projet

Le projet

La chaire vise à structurer les forces vives du territoire travaillant autour des questions de mobilité et de transports, dans une visée d’éclairage des pratiques, d’aide à la décision et de mise en réseau des acteurs.

La chaire a vocation à croiser les regards pour apporter des réponses collectives aux enjeux liés aux nouvelles mobilités terrestres et aériennes, et les partager avec le plus grand nombre. L’ambition est donc d’associer les mécènes publics et privés aux chercheurs à la gouvernance de la chaire.

Missions

Missions

Trois questions transversales seront étudiées en particulier dans le cadre des travaux :

  • l’acceptabilité sociale des nouvelles mobilités et des infrastructures associées. Du réaménagement des infrastructures existantes à la création d’infrastructures légères, en passant par les conflits d’usage ou les inquiétudes sécuritaires, l’émergence des nouvelles mobilités nécessite une réflexion poussée sur l’utilité publique des différents projets, l’impératif d’intérêt général, et la conciliation des positions divergentes des différents acteurs de la mobilité.
  • la gouvernance des nouvelles mobilités, du partage des données et du respect des libertés. Le développement d’une offre intégrée de mobilité (mobility as a service) pose de nombreuses questions, souvent trop vite résumées à une opposition technophiles/technophobes. Il parait pourtant nécessaire de dépasser cette opposition, notamment en interrogeant les modalités de coopération entre acteurs publics et acteurs privés.
  • la construction sociale des marchés. Les marchés de la nouvelle mobilité, loin de se constituer spontanément, sont le résultat d’un ensemble de choix technologiques, législatifs et économiques. Ces choix, qu’ils émanent des opérateurs de mobilité ou de l’autorité publique, méritent d’être interrogés et accompagnés par une réflexion approfondie. En outre, l’émergence de « firmes-plateformes », chargées d’apparier offre et demande, est un trait caractéristique des marchés des nouvelles mobilités. Elles renvoient à un nouveau « capitalisme de l’accès » (J. Rifkin), encore peu étudié mais qui renouvelle l’approche économique traditionnelle.

 

L’objectif est de produire chaque année une réflexion originale sur un sujet donné par l’articulation de différents dispositifs :

  • Une programmation de conférences, tables rondes et ateliers autour d’un(e) universitaire de renom invité(e), et par la mobilisation d’étudiants et de chercheurs pour la réalisation d’études ad hoc ;
  • Des actions de formation et de prospective mobilisant universitaires, étudiants et acteurs de la mobilité (université d’été, master class, hackathon…)
  • Une capitalisation et une diffusion des travaux de la chaire, par des supports accessibles à une pluralité de publics (édition d’essais par les universitaires invités, interviews filmées…). Des artistes invités proposeront un regard décalé sur les travaux de la chaire pour en favoriser l’appropriation par le grand public.

Pilotage

Comment fonctionne la chaire ?

La chaire sera portée par la Fondation Bordeaux Université en lien étroit avec le Forum urbain* qui coordonnera la mise en œuvre de la chaire, en appui sur un comité de pilotage associant universitaires et mécènes. Une instance de gouvernance élargie pourra également être mise en place pour associer d’autres acteurs de la mobilité souhaitant prendre une part active aux réflexions engagées.

* Centre d’innovation sociétale axé sur les problématiques urbaines et territoriales

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