La chaire Agriculture Biologique lance un travail sur les déterminants de l’évolution de la consommation de produits alimentaires BIO sur le marché français face aux chocs externes (Covid, inflation…).

Dans le cadre de la formation initiale des étudiants de Bordeaux Sciences Agro, la chaire mobilisera quatre ou cinq étudiants de deuxième année pour travailler sur ce projet qui permettra d’aboutir à :

  • une synthèse bibliographique faisant l’état des lieux de la consommation de produits BIO sur le marché français et son évolution en périodes de chocs externes (crise sanitaire, économique…) ;
  • une enquête consommateurs permettant de mieux comprendre les comportements des consommateurs et les compromis qu’ils réalisent dans la composition de leur panier alimentaire ;
  • des recommandations pour les magasins et producteurs BIO.

Le réseau de magasins BIOCOOP, partenaire de la chaire Agriculture Biologique, sera sollicité notamment pour l’élaboration et la diffusion de l’enquête consommateurs.

 

Quelques éléments de contexte : La part de produits BIO dans la consommation alimentaire des ménages représente environ 6,6 % de leur budget. Selon l’Agence Bio, le marché BIO pesait près de 13 milliards d’euros en France en 2021, une valeur significative, quoiqu’en légère baisse (-1,3 %) par rapport à 2020. Cette tendance se confirme au premier semestre 2022 (-7,6 % en grande distribution entre janvier et fin août 2022). Après une période de forte progression de la demande, cette baisse est une première depuis 2002.

L’Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique en Nouvelle-Aquitaine identifie des facteurs pour expliquer les raisons de ce recul : réduction de la fréquence d’achat par les consommateurs, baisse de la fréquentation des circuits courts (-15 % par rapport à 2020), nécessité de descente en gamme pour absorber l’inflation, manque de connaissances de la BIO, concurrence d’autres labels… 

Aussi, pour enrayer cette baisse de consommation dans un contexte de crise (sanitaire puis économique), il est urgent de mieux comprendre les processus qui déterminent l’impact de ces facteurs afin de mieux les prendre en compte dans la stratégie globale de développement du marché BIO.