L’université de Bordeaux, en partenariat avec l’IFREMER et l’IRD, s’associe au navigateur Fabrice Amedeo pour mener des travaux de recherche sur la pollution des océans par les microplastiques, dans le cadre du Vendée Globe 2020-2021.
En lice pour la course autour du monde, Fabrice Amedeo, skipper du monocoque Newrest – Art & Fenêtres, a souhaité concourir pour la Science et a équipé son voilier d’un capteur de microplastiques, afin de collecter des échantillons de microplastiques tout au long de la course.
Les laboratoires bordelais EPOC et CBMN, l’IFREMER (DCM) et l’IRD (LOPS) analyseront les échantillons collectés afin d’établir une cartographie de la pollution des océans par les microplastiques ainsi qu’un bilan de leur contamination chimique et leur toxicité.

Copyright : Jean-Marie Liot / Newrest – Art et Fenêtres

Contexte

Contexte

En 2017, 348 millions de tonnes de plastiques ont été produits dans le monde.
Véritable catastrophe écologique, 1 à 5% des plastiques produits s’accumulent dans les océans et se désagrègent sous la forme de microplastiques, vecteurs de substance toxiques et d’agents pathogènes pour les animaux marins et pour l’homme, consommateur de produits de la mer.

Les études faites à ce jour se concentrent sur des zones géographiques limitées ou sur des échelles de temps beaucoup plus longues ce qui rend difficile la comparaison des données et l’analyse globale de la pollution microplastiques des océans.

Pour les chercheurs, le Vendée Globe est une opportunité sans précédent pour collecter et analyser les microplastiques présents dans les eaux de surface sur l’ensemble du Globe et dans des zones très peu fréquentées par les bateaux scientifiques.

Le projet

Le projet

L’université de Bordeaux, en partenariat avec l’IFREMER et l’IRD, s’associe au navigateur Fabrice Amedeo pour mener des travaux de recherche sur la pollution des océans par les microplastiques, dans le cadre du Vendée Globe 2020-2021. 

En lice pour la course autour du monde, Fabrice Amedeo a souhaité concourir pour la Science et a équipé son voilier d’un capteur de microplastiques, permettant de filtrer en continu l’eau de mer à 3 mètres sous la surface de l’eau pendant toute la durée de la course et ainsi de collecter environ 80 séries de filtres contenant les microparticules filtrées (dont les microplastiques), soit une série par 24h .

Le capteur de microplastiques est associé à un capteur océanographique qui mesure en continue la température et la salinité de la masse d’eau. 
Ces deux capteurs ont été testés lors de la course Vendée-Arctique en juillet 2020.

Dès le retour du skipper, les laboratoires bordelais EPOC et CBMN, l’IFREMER (DCM) et l’IRD (LOPS) analyseront les échantillons collectés. 
Les chercheurs souhaitent en apprendre davantage sur les zones où se concentrent ces particules issues de la dégradation des quelques 8 millions de tonnes de plastique qui finissent chaque année dans l’océan. 
Certaines régions ont déjà été en partie étudiées par des expéditions dédiées, comme la fameuse « grande zone d’ordures du Pacifique » mais il existe des zones presque vierges de données, comme dans l’Arctique, l’Antarctique, l’Océan indien et l’Atlantique sud. 
Cette étude va permettre d’obtenir une photographie instantanée de la distribution des plastiques à l’échelle globale ainsi qu’un bilan de leur contamination chimique et leur toxicité.

Organisée en marge d’une compétition sportive de renommée internationale, avec le précieux soutien d’un navigateur engagé et médiatique, cette initiative vise à sensibiliser le grand public du fléau de la pollution plastique.

Ce projet scientifique d’envergure bénéficie du soutien de GOBI, la gourde made in France éco-conçue, de Nexans et de Sogeti.

 

Avec le précieux soutien de Fabrice Amedeo 

Missions

Missions

L’objectif premier c’est tout d’abord de déterminer la distribution globale des microplastiques dans les eaux de surface en renseignant pour chaque masse d’eau océanique traversée, la quantité de microplastiques, leur nature et leur composition. Ce n’est pas qu’un simple comptage des particules mais aussi la détermination de la nature des plastiques (identification chimique), la caractérisation de l’imprégnation métallique et de la charge toxique de ces plastiques en fonction des masses d’eau et en fonction aussi de l’état de vieillissement des microplastiques.

Outre la production de carte sur la distribution et la composition des microplastiques dans l’océan mondial, ce projet devrait permettre d’identifier des points chauds d’accumulation de microplastiques et les sources majeures de production de microplastiques.

De plus, la connaissance de l’imprégnation métallique et de la charge toxique de ces plastiques en lien avec les données d’occurrence des microplastiques devrait permettre de dresser une première carte mondiale des zones de danger pour la faune marine.

 

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