Les reins sont des organes majeurs jouant un rôle vital pour maintenir le corps en bonne santé. 

Lorsque l’organe est défaillant, c’est toute une fonction qui s’en trouve impactée. Plus de 15 000 patients sont atteints de tumeurs du rein chaque année en France. Comprendre et soigner cette pathologie est donc un véritable enjeu. 

L'organe du rein (anatomie et grandes fonctions) Pathologies rénales, tumeurs du rein

L’organe

 

Pathologies rénales

 

Symptômes du cancer et des tumeurs du rein Traitements du cancer et des tumeurs du rein (chirurgie, oncologie, traitement ablatif)

Symptômes

 

Traitements

 

Après une néphrectomie - Suivi post-opératoire cancer et tumeurs du rein Associations de patients - Cancer et tumeurs du rein

Après une néphrectomie

Associations de patients

 

  

L’organe 

Les reins 

Anatomie  

Anatomie du rein

Les reins, au nombre de deux, sont situés dans la partie arrière de l’abdomen au niveau des deux dernières côtes, de chaque côté de la colonne vertébrale. 
En forme de haricot, chacun mesure environ 12 centimètres de hauteur, 6 centimètres de largeur et 3 centimètres d’épaisseur. 

Ils se composent de : 

  • la capsule, enveloppe externe qui protège le rein ;
  • le parenchyme rénal renfermant environ un millions de néphrons (l’unité structurale et fonctionnelle du rien) qui filtrent le sang, produisent l’urine et réapprovisionnent l’organisme en minéraux ; 
  • les calices et le bassinet, les cavités où sont collectées les urines. Une fois produite par les néphrons, l’urine est d’abord recueillie dans les calices puis elle s’écoule dans le bassinet puis dans l’uretère. 

 

Les grandes fonctions des reins 

Rôle de filtration 
La fonction première des reins est d’éliminer les déchets toxiques produits par le fonctionnement normal de l’organisme et transportés par le sang. Ces substances sont toxiques pour l’organisme et doivent être éliminées. 

Maintien de l’équilibre hydrique de l’organisme
Absorbée en buvant et mangeant, l’eau est éliminée essentiellement par les urines, mais aussi par les selles, la sueur et la respiration. Les reins permettent à l’organisme de maintenir la quantité d’eau qui lui est nécessaire. Chaque jour, ils filtrent environ 190 litres de sang mais ne rejettent toutefois que 1,5 à 2 litres d’urines. 

Maintien des minéraux nécessaires à l’organisme
Parmi eux, on peut citer le sodium et le potassium qui proviennent des aliments. Leur manque ou leur excès peut être à l’origine de complications sévères. Les reins assurent donc leur maintien à un niveau constant, les excédents étant éliminés dans les urines. 

Maintien de l’équilibre acido-basique dans le sang
Les acides en excès provenant de l’alimentation sont éliminés pour maintenir la composition idéale du sang (PH sanguin « neutre »). 

Production des hormones, des enzymes et des vitamines
En plus de leur rôle de régulateur et de filtre, les reins produisent également plusieurs hormones, des enzymes et des vitamines dont : 

  • la rénine, indispensable à la régulation de la tension artérielle, 
  • l’érythropoïétine qui agit sur la moelle osseuse pour produire des globules rouges en quantité suffisante afin de véhiculer l’oxygène dans l’organisme, 
  • le calcitriol, une forme active de la vitamine D, qui permet l’absorption du calcium par l’intestin et sa fixation dans les os, afin de garantir leur bon été et leur résistance. 

 

Pathologies rénales

Pathologies rénales

Tumeurs du rein Les tumeurs du rein apparaissent lorsqu’une cellule rénale, initialement saine, mute et se multiplie de façon incontrôlée, laissant place à un amas de cellules tumorales. 
La tumeur peut prendre naissance dans une des différentes cellules qui composent l’organe, dans la majorité des cas, elle se développe dans une cellule du parenchyme rénal.
L’apparition et l’évolution de ces tumeurs s’effectuent la plupart des cas de manière « silencieuse » et le diagnostic est dit fortuit. 

 

Certains facteurs peuvent favoriser les risques d’apparition de ces lésions rénales : 

  • le tabac,
  • le surpoids et l’obésité,
  • le traitement par dialyse depuis plus de 3 ans, 
  • les prédispositions génétiques. 

En savoir plus sur www.urofrance.org 

 

Pathologies rénalesLe rein peut également être l’objet de différentes pathologies :

  • tumeurs bénignes,
  • maladies dues à des anomalies de la fonction rénale,
  • glomérulonéphrites,
  • syndrome néphrotique,
  • insuffisance rénale pouvant conduire à proposer soit une hémodialyse pour pallier à l’insuffisance de fonctionnement du rein soit une greffe de rein,
  • polykystose rénale.

 

Symptômes

Symptômes

Tumeurs du rein - Symptômes (hématurie - présence de sang dans les urines, douleur dans les flancs, masse palpable au niveau des lombaires)

Bien souvent, l’apparition et l’évolution du cancer se fait de façon discrète. 
On dit que le patient est asymptomatique.

Néanmoins, il arrive que la lésion rénale soit la cause de symptômes tels qu’une hématurie (présence de sang dans les urines), une douleur dans les flancs ou qu’elle se matérialise par une masse palpable au niveau des lombaires.

 

Par ailleurs, lorsque le cancer est à un stade avancé, il peut être à l’origine de symptômes non-spécifiques comme une altération de l’état de santé général, une perte de poids soudaine ou une grande fatigue (asthénie).

Tumeurs du rein - Symptômes (altération de l’état de santé général, perte de poids soudaine, grande fatigue - asthénie).

 

 

 

 

 

Traitements

Traitements

 

Innovations chirurgicales 

 

Traitements médicamenteux

 

Chirurgie 

La chirurgie reste le traitement de référence dans le cas des tumeurs rénales localisées. Elle peut être réalisée en complément d’un autre traitement, en particulier si d’autres localisations de la maladies sont présentes (métastases). 
La néphrectomie consiste à retirer le rein ou une partie du rein atteint. Lorsqu’une partie du rein est retirée, on parle de néphrectomie partielle. Lorsque le rien est entièrement retiré, on parle de néphrectomie totale. 

Traitements chirurgicaux des tumeurs du rein (néphrectomie)

Ces opérations sont réalisées par un chirurgien urologue. 

Les objectifs de la chirurgie sont : 

  • supprimer la totalité de la tumeur,
  • préserver la fonction rénale,
  • éviter le traitement par dialyse.

La taille et la localisation de la tumeur, l’état du second rein, l’avancée de la pathologie (présence de métastases) et les prédispositions de chaque patient peuvent influer sur l’application du traitement. 

 

Le développement des nouvelles technologies, comme l’assistance robotique et l’imagerie 3D, permettent de perfectionner les pratiques chirurgicales au bénéfice des patients dont la prise en charge est significativement améliorée. Ces techniques allient efficacité dans le traitement du cancer et respect optimal de la fonction rénale.

Traitements chirurgicaux des tumeurs du rein (chirurgie robotique, impression 3D)

Elles visent notamment à : 

  • réduire l’impact de la chirurgie pour le patient, 
  • permettre la meilleure conservation possible de la fonction rénale,
  • réduire les durées d’hospitalisation et de convalescence,
  • accroître les compétences du chirurgien pour ces interventions complexes,
  • affiner la préparation des interventions.

 

Oncologique 

Les médicaments anticancéreux sont essentiellement proposés pour traiter les cancers du rein qui ont formé des métastases. Les deux principaux types de médicaments utilisés sont les thérapies ciblées et l’immunothérapie

Traitements oncologique des tumeurs du rein (thérapie ciblées, immunothérapie)L’immunothérapie consiste à stimuler et à renforcer les défenses naturelles de l’organisme contre les cellules cancéreuses. Les médicaments d’immunothérapie ont été les premiers utilisés pour traiter les cancers du rein ayant formé des métastases.
Les thérapies ciblées visent à bloquer des mécanismes spécifiques au développement des cellules cancéreuses. Depuis quelques années, les thérapies ciblées occupent une place croissante dans le traitement de ces cancers et ont permis un net progrès. 

Les médicaments anticancéreux sont des traitements généraux, dits aussi traitements systémiques, qui agissent sur les cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation dans l’ensemble du corps. 

Ablatif

Traitements ablatif des tumeurs du rein (radiofréquence, cryoablation)Le traitement ablatif consiste en la destruction in situ des tumeurs, provoquée par l’échauffement tissulaire avec un courant électrique (radiofréquence) ou avec un refroidissement tissulaire (cryoablation). 
Le traitement est délivré au patient au moyen d’une antenne ou d’une cryosonde placée dans la tumeur par voie percutanée guidée par l’imagerie (scanner dans la majorité des cas).

Ce traitement nécessite au préalable de réaliser une biopsie percutanée de la tumeur afin de confirmer sa nature maligne. 

Cette pratique est privilégiée pour les patients porteurs de petites lésions rénales (≤ 4 cm) ou pour les patients pour lesquels la chirurgie est contre-indiquée (âge, antécédents, rein unique…). 
Toutefois, le traitement ablatif peut être contre-indiqué selon la localisation de la tumeur dans le rein (lésion peu accessible par l’aiguille / la sonde). 

 

Après une néphrectomie

Après une néphrectomie

La durée d’hospitalisation après une néphrectomie est variable. Le retour à domicile est possible rapidement avec l’intervention de professionnels paramédicaux. 
Dans certaines situations, des aides à domicile peuvent être proposées voire un séjour en maison de convalescence.

Dans le mois suivant l’intervention, il est conseillé d’éviter tout effort intense ou déplacement important ainsi que de porter des charges lourdes (supérieures à 4 kg).
Une surveillance de l’apparition d’éventuelles complications sera mise en place.

Après une néphrectomie

Elle est assurée conjointement par l’équipe médicale élargie: infirmiers libéraux, médecin traitant, urologues et dans certains centres infirmières coordinatrices de RAAC (Réhabilitation Améliorée Après Chirurgie).

Le suivi médical après le traitement d’une tumeur localisée : une consultation de suivi régulier avec l’urologue permet de surveiller l’état clinique, biologique (clairance de la créatinine pour contrôler le fonctionnement du/des reins) et radiologique (scanner ou IRM) du patient en fonction des recommandations et du type histologique de la lésion traitée.
Ces suivis permettent de pouvoir dépister précocement une éventuelle rechute.

 

Associations de patients

Associations de patients

Ces structures ont pour objectif de veiller au bien-être des patients
Elles permettent également de démontrer la bienveillance des professionnels de santé et de collecter les retours des patients sur leur prise en charge. Leurs avis aident à améliorer les techniques de prise en charge (informations délivrées aux patients ainsi qu’à leurs proches, accompagnement péri-opératoire, etc.). 

associations de patientsCes associations, telles qu’A.R.Tu.R. (Association pour la Recherche sur les Tumeurs du Rein, regroupant à la fois des médecins, des patients et des proches des malades) peuvent aider le patient à accepter et vivre avec sa pathologie

Un représentant de cette association siège au comité scientifique d’UroCCR, apportant ainsi son point de vue sur les projets de recherche et d’évolution de nouvelles techniques dans le traitement des pathologies rénales. 

Plus d’informations sur https://artur-rein.org/

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